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Partitionnement

Le partitionnement d'une mémoire de masse (typiquement un disque dur), consiste lors des premières étapes de l'installation d'un nouveau système, à définir des zones distinctes (des partitions) dans cette mémoire, la segmentant en plusieurs volumes. Même s'il reste possible de modifier le partitionnement d'un disque dur au cours de son utilisation ultérieure, cette opération reste malaisée, car nécessitant une sauvegarde de précaution des données. Dès la première installation, on portera donc une attention particulière au nombre, à la taille, aux systèmes de fichiers choisis pour chaque volume. Souvent, ces choix sont faits automatiquement quand se déroule la procédure d'installation du système d'exploitation, sans trop consulter l'utilisateur. Cet article nous en dit un peu plus.

Créer plusieurs partitions sur un disque dur procure un peu les mêmes avantages que d'installer plusieurs disques dans la machine (pas tous les avantages, bien sûr). La création de partitions sur un disque dur permet au système d'exploitation de voir cette mémoire de masse en plusieurs morceaux, les volumes, se comportant chacun comme autant de mémoires de masse distinctes et plus petites: une taille et un système de fichiers différents peuvent alors être définis pour chacun. Un volume (un espace de stockage identifié et manipulé par le système d'exploitation) et une partition (une frontière inscrite dans la mémoire de masse) ont un sens assez proche, mais ne se recouvrent pas totalement: classiquement, un volume utilise une seule partition, et c'est cette méthode que nous allons détailler; des configurations avancées permettent de regrouper plusieurs partitions en un seul volume, mais ces complications, qui présentent leurs avantages, ne nous concernent pas ici.

Par ailleurs, on sait que les temps d'accès d'un disque dur (et donc les performances globales de lecture/écriture) sont d'autant meilleurs que ses têtes travaillent loin de l'axe des plateaux, à proximité du bord; les partitions créées en premier, sur les secteurs à la périphérie, seront donc avantagées par rapport à celles créées en dernier, proches du centre. A l'installation de MythTV, on cherchera ainsi à spécialiser chaque partition, afin d'optimiser les temps d'accès et de réduire les phénomènes de fractionnement de fichiers.

Le nombre et les fonctionnalités des partitions ne sont pas des standard informatiques et diffèrent entre grands systèmes et ordinateurs personnels; elles sont par exemple limitées à quatre sur nos architectures PC/i86, pour des raisons comme d'habitude historiques. C'est sur le secteur de démarrage du disque (le MBR) de 512 octets que se trouve décrite la position de chaque partition. 512 octets, ce n'est pas large, et d'autres informations doivent aussi y être stockées, d'où cette limitation à quatre partitions primaires. Si on avait besoin de créer davantage de partitions sur un seul disque, on pourrait néanmoins le faire, en définissant des partitions secondaires (leurs positions ne sont plus enregistrées dans le MBR, mais dans la première partition primaire, ce qui permet de contourner la limitation précédente).

On tirera profit également de la possibilité de formater chaque partition avec un système de fichiers différent. Certes, la famille ext{2,3,4}, très populaire sous GNU/Linux, répond aux besoins de la grande majorité des usages; pourtant, l'enregistrement par MythTV de fichiers vidéos de très grandes tailles (pour les normes d'aujourd'hui), pourra lui faire préférer xfs, le système de fichiers développé par Silicon Graphics pour ses stations de travail. Les performances s'en trouveront sensiblement améliorées, particulièrement lors de la suppression de fichiers.

Une mythbox sous GNU/Linux requiert au minimum les partitions suivantes:

  • Une petite partition système (fichiers de démarrage, système d'exploitation, logiciels, y compris MythTV)
  • Une petite partition swap, accueillant la mémoire virtuelle
  • Une grande partition données (fichiers de l'utilisateur, fichiers et enregistrements créés par MythTV)

C'est cette architecture qu'on peut améliorer, en dédiant les premières partitions (en périphérie des plateaux) au swap et au système, en formatant en xfs la partition données, ou encore en créant des partitions supplémentaires, l'une dédiée aux enregistrements, l'autre aux autres fichiers de données, afin que les petits fichiers ne fragmentent pas les gros. Cette approche est détaillée dans la suite de cet article.

A suivre (en construction)…

Introduction

Vous venez d'installer votre système d'exploitation Linux tout neuf et vous avez décidé d'y installer cet outil très puissant qu'est MythTV. Tout cela s'est fait de manière très simple. La configuration vous a demandé un peu plus d'efforts, mais vous y êtes également parvenu. Vous êtes resté sur MythTV car vous commencez à en apprécier les fonctionnalités, puis arrive rapidement le jour où votre système d'exploitation commence à se plaindre ou à avoir des dysfonctionnements parce que vous n'avez plus de place. A ce moment-là, vous êtes arrivé aux limites de ce qu'une configuration standard peut proposer, car MythTV est une application qui se retrouve très vite limitée dans ce genre d'environnement.

La gestion de l'espace de stockage est un élément extrêmement important pour MythTV. Dans la situation décrite ici, pour un tel utilisateur, il n'y a pas d'autre choix que de tout réinstaller, au mieux sur une machine dédiée, et cette fois en prenant en compte dès le départ les spécificités de MythTV. Évidemment, il est possible de s'en sortir sans tout réinstaller, par exemple en ajoutant un stockage externe (et encore pas n'importe lequel), mais encore faut-il réparer derrière et pour cela, il faut comprendre ce que l'on fait.

Lorsque votre système d'exploitation a été installé, il a effectué un partitionnement par défaut de votre espace de stockage. C'est-à-dire qu'il l'a découpé en morceaux qu'il va utiliser pour différents besoins. Dans les configurations standard prévues pour la bureautique, il n'y a aucun découpage, 1 seul disque par machine, et tout le disque est pris pour placer tous les types de données : nos avons une seule partition. C'est très simple, et cela fonctionne bien, sauf quand le disque est plein, car cette configuration n'est pas prévue pour gérer ce cas. Avec MythTV, l'espace disque sera très vite rempli : il est très simple de remplir 1 téraoctet (1000 gigaoctets), plus ou moins vite selon les utilisations.

Heureusement il est possible de découper (partitionner) son disque afin d'éviter les désagréments liés aux problèmes de place. Mais cette flexibilité entraîne la nécessité de comprendre plus de concepts et donc s'accompagne d'une complexité accrue. MythTV étant une application assez pointue, elle emmène votre système à ses limites très rapidement, et demande donc ce genre de personnalisation du système par rapport à une configuration standard, afin de fonctionner efficacement. Le partitionnement va vous permettre d'ajouter de l'espace de stockage via des disques supplémentaires, tout en protégeant votre système et vos données et en vous permettant de modifier les espaces disponibles dans les configurations les plus flexibles. La protection du système est un des avantages du partitionnement, vous n'avez pas envie de reconstruire un boîtier MythTV tous les mois. Lorsque vous aurez de l'ordre du téraoctet de données, la protection de vos données deviendra alors aussi importante à vos yeux : perdre des mois d'enregistrement à cause d'un disque qui flanche n'est pas forcément réjouissant.

Le partitionnement est plus complexe qu'il n'y paraît au premier abord : vous allez devoir définir l'architecture de votre machine dès le départ, afin de savoir le niveau de flexibilité que vous pouvez atteindre au final. Il est beaucoup plus compliqué d'augmenter le niveau de fexibilité une fois votre système installé et votre machine montée avec un MythTV en utilisation quotidienne. Le niveau de flexibilité que vous pourrez atteindre va être dépendant de tous les étages que vous allez mettre en œuvre au départ : - le matériel : nombre de disques, RAID ? - le gestionnaire de disque : BIOS, LVM ? - l'arborescence pour MythTV : dédiée, avec les utilisateurs, avec le système ?

Les possibilités offertes ne pourront cependant être débloquées qu'en fonction du matériel disponible : moins vous en avez, plus les possibilités seront réduites.

La configuration matérielle

partitionnement.txt · Dernière modification: 15/09/2010 par Ookaze